Dans le document intitulé Child Safety Online: Global challenges and strategies, l’agence onusienne explique que les activités sont de plus en plus privées et fréquentes, le téléphone mobile ayant supplanté l’ordinateur personnel en tant qu’outil de navigation web le plus utilisé.
« Certaines activités, comme l’envoi de sextos (l’envoi de textos ou la communication de photographies, d’illustrations et de vidéos à caractère sexuel), sont plus à risque que d’autres. L’envoi de sextos se veut généralement un échange intime entre deux personnes, mais les images sont souvent accessibles à un plus grand nombre d’internautes et cela peut avoir des conséquences désastreuses, engendrant parfois la dépression, l’intimidation et même l’autodestruction », précise le rapport.
Selon l’UNICEF, les jeunes eux-mêmes auraient estimé que la cyberintimidation représente la plus grave menace sur Internet. Au dire du rapport, la cyberintimidation peut être particulièrement traumatisante en raison de son anonymat et de sa capacité d’intrusion permanente dans des lieux qui, normalement, devraient être sécuritaires pour les jeunes, et du fait qu’il s’agit souvent de lieux publics que leurs pairs peuvent voir. L’exemple de Marjorie Raymond, une jeune adolescente de 15 ans s’étant récemment enlevé la vie en raison, entre autres, de cyberharcèlement, témoigne des risques de cette pratique.
L’UNICEF avance également le nombre de 16 000 pages web présentant du matériel multimédia centré autour des agressions commises envers des dizaines de milliers d’enfants, dont près des trois quarts (73 pour cent) sont âgés de moins de 10 ans.
Pour protéger cette tranche de la population, le rapport de l’UNICEF préconise tout d’abord de faire circuler, auprès des enfants, l’information sur les pratiques sur Internet et les dangers qui y sont reliés, afin que ceux-ci posent des gestes responsables lorsqu’ils utilisent les médias numériques.
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