Smartphones : les premières applications «made in Morocco» pour bientôt

Une dizaine d'applications créées en France et vendues à travers des sites internet spécialisés. Banques, média, hôtellerie, opérateurs télécoms, transports... sont la clientèle cible des développeurs.
Le déferlement au Maroc de smartphones, ces téléphones mobiles intelligents plus proches de l’ordinateur que du téléphone, n’aura échappé à personne. Cet engouement devrait aussi motiver les acteurs économiques, sociaux et culturels à lancer leurs applications smartphones. «Cette activité est très embryonnaire au Maroc. Mais depuis quelques mois, je remarque un vif intérêt sur ce marché. La majorité des sociétés importantes (hors marques) est à la recherche de solutions. Certaines d’entre elles en sont à la phase de réalisation et les premières applications grand public devraient arriver bientôt», explique Mehdi Alaoui, DG de Media Mobility. L’enjeu est réel puisque de telles applications sont un moyen de communiquer pour les entreprises et facilitent grandement la vie des utilisateurs.

Une application peut être créée en deux mois

Imaginez seulement que vous êtes en déplacement, à la recherche du prochain train à destination de Marrakech depuis Casablanca. Une simple application, formalisée par une icône, installée sur votre téléphone et vous pourrez consulter les horaires. Vous pourriez tout aussi bien consulter votre compte en banque et effectuer une opération bancaire. Autant de possibilités qu’une application smartphone offre. «Elle permet une nouvelle expérience de navigation, différente de l’internet mobile. Il y a une réelle valeur ajoutée dans le développement de ce domaine. Des emplois peuvent être créés. Beaucoup de choses sont possibles avec le mobile et notre stratégie est d’aller vers le client pour le sensibiliser à cette nouvelle technologie», précise Mohamed Benboubker, DG associé de MobiBlanc. «Aujourd’hui, la dizaine d’applications marocaines disponible a été créée en France et ces dernières sont proposées sur les sites français de ventes d’applications» , poursuit-il. Techniquement, «une application sur mobile ne doit être en aucun cas être un copier coller d’un site web. Le client nous exprime son besoin mais surtout ses objectifs. Nous nous investissons énormément dans la phase préliminaire pour mieux comprendre le client et donc de mieux le servir tout au long du cycle de vie de son projet», précise M. Alaoui. Tous les grands acteurs, compagnies aériennes, service public, médias, hôtels, peuvent disposer d’une application Smartphone. «La création d’une application de base qui nécessite environ deux mois de travail coûte moins de 100 000 DH», estime M. Benboubker. A noter qu’il faut une application spécifique pour chaque type de Smartphones (Blackberry, Nokia, Samsung, Iphone, Ipad…).

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